Couture facile – Apprendre à coudre à votre rythme

éco score textile
Auteur/autrice de l’image

Éco-score textile : tout savoir sur ce nouveau label

Depuis le 1er octobre 2025, un nouvel étiquetage commence à apparaître dans le monde du textile : l’éco-score textile.
Comme le Nutri-Score qu’on voit sur les aliments, il sert à mieux informer sur l’impact environnemental des vêtements qu’on achète.

Mais concrètement, à quoi correspond cet étiquetage ? Et surtout, est-ce que cela va vraiment changer notre façon d’acheter nos vêtements ?

Qu’est-ce que l’éco-score textile ?

L’éco-score textile est un indicateur environnemental attribué à chaque vêtement.
Il permet de visualiser rapidement son impact sur l’environnement tout au long de son cycle de vie : depuis la fabrication jusqu’à la fin de vie du produit.

Ce score se présente sous la forme d’un nombre de points d’impact :
– plus le chiffre est élevé, plus l’impact environnemental est fort.
– à l’inverse, un score faible correspond à un vêtement plus respectueux de la planète.

L’idée, c’est de rendre visible ce qu’on ne voyait pas jusqu’ici : le vrai “coût environnemental” d’un vêtement.

Etiquette “Coût environnemental” (proposé par le gouvernement) :

Etiquette éco-score textile

En revanche, la notion de points d’impact reste assez difficile à interpréter.
Quand on voit un score de 400, 1 000 ou 2 000 points, on ne sait pas vraiment ce que cela représente concrètement.
C’est un peu comme si on disait “ce vêtement a un impact de 1 500 unités” sans savoir à quoi ces unités correspondent.
Pour le consommateur, cela reste très abstrait.
Peut-être qu’un code couleur ou une échelle plus visuelle (de A à E, par exemple) aurait permis de mieux situer les vêtements entre eux, et de comprendre plus facilement leur impact réel.

Comment ce score est-il calculé ?

L’éco-score textile repose sur une méthode validée par l’ADEME (Agence de la transition écologique).
Il prend en compte 16 critères environnementaux, parmi lesquels :

  • la matière utilisée (coton, polyester, lin, viscose, etc.) ;
  • le lieu de fabrication et la distance parcourue jusqu’à la mise en vente ;
  • la quantité d’eau et d’énergie consommée ;
  • les émissions de gaz à effet de serre ;
  • la durabilité et la recyclabilité du vêtement ;
  • les microfibres rejetées lors du lavage.

À la fin, chaque vêtement obtient donc un score global (en points d’impact) qui donne une idée de son empreinte écologique.

J’ai cherché la liste précise de ces 16 indicateurs environnementaux, sans la trouver. Elle ne figure d’ailleurs pas sur le site de l’ADEME.

Ce qui m’étonne un peu, c’est que l’ADEME présente ce score comme une mesure scientifique de l’impact environnemental, alors qu’on ne connaît pas en détail les 16 critères exacts utilisés pour le calcul.
C’est un peu paradoxal : on parle de transparence envers le consommateur, mais la méthode elle-même reste partiellement floue.
J’aimerais qu’on puisse accéder à la liste complète des indicateurs, pour comprendre précisément ce que ce chiffre représente.
Sans cela, difficile de savoir ce que ce score reflète vraiment. On ne sait pas très bien si les 16 critères sont réellement utilisés en France ou si seule une partie de la méthode européenne a été reprise.

Où verra-t-on cet étiquetage ?

L’éco-score sera affiché :

  • sur les étiquettes en magasin ;
  • sur les fiches produit des sites de vente en ligne ;
  • et parfois via un QR code, qui permettra d’accéder au détail du calcul.

Pour l’instant, c’est sur la base du volontariat : certaines marques affichent déjà ce score, d’autres préfèrent attendre qu’il devienne obligatoire.

Quand l’éco-score textile deviendra-t-il obligatoire ?

Depuis le 1er octobre 2025, les marques peuvent afficher volontairement le coût environnemental de leurs vêtements.
L’objectif du gouvernement est de rendre cet affichage obligatoire à terme, mais le calendrier complet n’est pas encore totalement défini.

À partir de 2026, un tiers (distributeur, ONG, etc.) pourra même publier le score d’un produit si la marque ne le fait pas.
Une manière d’encourager un peu plus de transparence dans le secteur.

Mon avis sur l’éco-score textile

Eco score textile comment choisir un vêtement ?

L’idée d’un affichage environnemental est bonne en soi : plus de transparence, plus d’informations, et peut-être plus de prise de conscience.
Mais tant que ce système repose sur le volontariat, je doute qu’il change réellement les comportements. Les marques les plus vertueuses joueront le jeu… mais celles qui ont le plus à cacher ne s’y risqueront pas.

Et puis, soyons honnêtes : quand le budget est serré, ce n’est pas un éco-score qui va décider de l’achat.
Si un vêtement éco-conçu coûte dix fois plus cher, la majorité des gens n’aura tout simplement pas le choix.

Je me dis que si j’avais encore des enfants en bas âge, je me tournerais forcément vers des vêtements abordables, même si leur impact environnemental est plus élevé.
C’est déjà très compliqué dans le contexte économique actuel, et je ne crois pas que cet affichage changera profondément les priorités des familles.

En revanche, la couture garde un rôle essentiel : elle permet de réparer, transformer ou créer soi-même, à partir de tissus récupérés, sans dépendre des grandes marques.
Finalement, c’est peut-être ça, le vrai éco-score positif : celui qu’on coud soi-même.

En attendant, coudre soi-même reste une belle manière de consommer autrement : durable, créatif et responsable.

Et si vous souhaitez aller plus loin dans cette démarche, mes formations de couture en ligne vous aideront à acquérir de bonnes bases pour créer des vêtements durables, faits main et adaptés à vos besoins.
▶️  Découvrir mes formations de couture (elles sont gratuites !)

Si vous vous intéressez à la couture éco-responsable et aux alternatives durables, ces articles devraient aussi vous plaire :

Partager cet article sur :
Image de Jennifer
Jennifer

Professeur de couture certifié Burda.

Mon diplôme de CESF (Conseillère en Economie Sociale et Familiale) m’a permis de bénéficier d’une formation de couture de 2 années pendant mes études supérieures.

Après avoir donné des cours de couture dans des centres sociaux, je forme aujourd’hui mes élèves grâce à mes formations de couture en ligne.

Laisser un commentaire

[cp_modal display="inline" id="cp_id_0de75"][/cp_modal]