Couture facile – Apprendre à coudre à votre rythme

couture deprime depression
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La couture fait elle fuir le désespoir ?

J’ai trouvé ce magnifique texte, une allégorie de la vie… par le biais de la couture.

J’avais envie de partager avec vous ce magnifique texte : la couture fait elle fuir le désespoir ?

– Grand-mère, que faire quand on est désespéré ?

– Coudre, mon enfant.
A la main, lentement, en te baignant dans chaque vague créée avec tes doigts.

– La couture fait fuir le désespoir ?

– Non. La couture le décore.
Tu le regardes en face, ce désespoir.
Tu l’ajustes.
Tu le traverses.
Et tu vas plus loin.

– C’est vraiment si puissant de coudre à la main ?

– Bien sûr, ma chérie.
Les gens ne cousent plus et c’est là leur désespoir.
Les tailleurs savent qu’avec une aiguille et du fil, on peut faire face à n’importe quelle situation et même la transfigurer en un merveilleux chef-d’œuvre.
Bouger tes mains, c’est ébranler ton âme de manière féconde.
En te laissant emporter par le rythme répétitif du raccommodage et de la broderie, tu entres dans un véritable état méditatif.
Tu peux y atteindre d’autres mondes. Et en toi, l’enchevêtrement de fils émotionnels s’attendrit.
Sans rien faire d’autre…

– Qu’est-ce qu’on apprend en cousant ?

– A faire face à chaque point.
Et c’est tout.
Sans réfléchir au point suivant.
Tu te concentres sur le point présent. C’est ce qui nous échappe dans la vie de tous les jours.
Nous sommes désespérés parce que nous pensons toujours à l’avenir.
Et ce faisant, la broderie devient incohérente, imprécise, négligée.

– Oui, mais grand-mère… comment surmonter ses soucis et ses craintes en cousant ?

– Mon enfant, il n’y a rien à vaincre.
Accueille et entend.
En cousant la toile de la vie de tes propres mains, tu confectionnes la robe qui te convient.
En cousant, tu te connectes à ce fil très fin qui appartient à toute l’humanité et à ses mystères.
En cousant, tu te transformes en une araignée qui tisse sa toile, en silence, racontant au monde tous les secrets de la vie.
En tissant les fils, tu tisses tes pensées, tes émotions.
Et tu te connectes au divin qui est en toi et qui tient le début du fil dans sa main.

Elena Bernabè

J’ai fait une petite recherche sur l’auteure qui est visiblement italienne car ces textes sont écrits en italien :

Vous pouvez retrouver Elena sur sa page Facebook « Elena Bernabè – Scrittrice » (elle partage beaucoup de texte et grâce à la magie du net vous avez la traduction des textes en français).

Elle a même été publiée un livre (bien entendu en Italien) :

Et voici le texte original en italien :

« Nonna, cosa si fa se si è disperati? »
« Si cuce bambina mia. A mano, lentamente. Gustandosi ogni onda creata con le proprie dita. »
« Cucire fa allontanare la disperazione? »
« No. Cucendo tu la decori. La guardi in faccia. L’affronti. Le dai forma. L’attraversi. E vai oltre. »
« Davvero è così potente cucire a mano? »
« Certo cara. La gente non cuce più e per questo è disperata. Le sarte sanno che con ago e filo puoi affrontare qualsiasi situazione buia riuscendo anche a creare dei meravigliosi capolavori. Mentre muovi le tue mani è come se muovessi la tua anima in modo creativo. Se ti lasci trasportare dal ritmo ripetitivo del rammendo e del ricamo entri in un vero e proprio stato meditativo. Riesci a raggiungere altri mondi. Ed il groviglio di fili emotivi dentro di te si ammorbidisce. Senza fare null’altro. »
« Cosa s’impara cucendo? »
« Ad affrontare ogni punto. E basta. Senza pensare al punto successivo. Ci si focalizza sul punto presente, ad ogni cucitura. Che poi è quello che ci sfugge nella vita quotidiana. Siamo disperati perché pensiamo sempre al futuro. E così facendo il ricamo diviene disarmonico, confuso, poco curato. »
« Si ma nonna… le preoccupazioni e le paure come si fanno a vincere con il cucito? »
« Bambina mia. Non le devi vincere. Le devi solo accogliere. E comprenderle. Cucendo tessi la trama della vita con le tue mani, sei tu a creare l’abito adatto a te stessa. Cucendo ti colleghi a quel filo sottilissimo che appartiene a tutta l’umanità e ai suoi misteri. Cucendo ti trasformi in un ragno che tesse la sua ragnatela raccontando silenziosamente al mondo tutti i segreti della vita. Intrecciando i fili, intrecci i tuoi pensieri, le tue emozioni. E ti colleghi al divino che è in te e che tiene in mano l’inizio del filo. »

Elena Bernabè
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Jennifer
Jennifer

Professeur de couture certifié Burda.

Mon diplôme de CESF (Conseillère en Economie Sociale et Familiale) m’a permis de bénéficier d’une formation de couture de 2 années pendant mes études supérieures.

Après avoir donné des cours de couture dans des centres sociaux, je forme aujourd’hui mes élèves grâce à mes formations de couture en ligne.

30 réflexions au sujet de “La couture fait elle fuir le désespoir ?”

  1. Très beau texte, ma grand mère maternelle, était alitée car malade, mais elle m a appris a repriser les chaussettes ! Et a broder également, j en garde un merveilleux souvenir ,couchée a côte d elle, nous passions des aprés midi entière, a broder et papoter.
    J ai maintenant 4 petites filles, dont une seule aime beaucoup la couture, et les travaux manuels en général, peinture, fimo, bricolage, nous essayons d en faire régulièrement, je lui ai acheté pour un noël sa première machine et elle se débrouille vraiment très bien. Elle est en train de se faire un sac a dos pour le collège, elle me donne aussi des idée et des astuces qu elle trouve sur le net.
    J aime partager avec elle ces moments de complicités
    Mes autres petites filles ne sont pas du tout attirées ni par la couture, ni par ces travaux manuels qui apportent tellement de satisfaction, chacun a son caractère. Ma fille non plus je n ai pas pu lui apprendre la couture, ca ne l intéressait pas du tout.
    Merci de nous permettre de discuter un peu de notre petite vie faite de joie qu apporte ces petits travaux.
    Bonne journée a vous.
    Amicalamant
    Martine

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    • Bonjour Martine,
      Je pense que votre grand-mère devait, elle aussi, beaucoup aimer ces moments passés avec vous.
      J’ai 3 enfants (2 filles, 1 garçon), mes 2 filles ont eu des (petites) périodes où elles avaient envie de réaliser de petites choses (petit coussin, petite déco…).
      Mais ça restait vraiment de « petits moments », ce n’était pas du tout une passion et c’était très épisodique.
      Par contre aujourd’hui mes 2 filles (22 et 17 ans) commencent désormais à s’intéresser à la couture dans le but de se réaliser des vêtements.
      Donc je me dis que finalement certaines choses arrivent par ‘période’…
      Bonne journée

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  2. Tout simplement magnifique!
    Je pense que l’on peut trouver dans tous les arts, dans tout ce que l’on crée avec envie et avec son coeur, ces moments où on se trouve, mais aussi où on s’oublie. Moments de sérénité où l’on est soi- même où le temps n’existe plus; moments où le présent nous envahit, et, où dans l’oubli du monde, on peut parfois imaginer que la vie peut être belle…
    Emmanuelle

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  3. Bonjour, un grand merci à vous Jennifer pour ce texte magnifique et que je vais m »empresser de partager autour de moi.. Quel dommage que le livre de cette autrice ne soit pas disponible en France..Mais peut être qu’avec un peu de buzz cela deviendra possible :-D
    Belle journée à vous et merci pour vos articles toujours très inspirants et précieux quand pour la couturière malhabiles et occassionnelle que je suis
    florence<3

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  4. Merci pour ce merveilleux partage .
    J’ai 5 petits-enfants 1 garçon et 4 petites-filles, et , quand ils sont tous là, je les mets à la broderie, sauf les 2 dernières qui n’ont que 5 et 6 ans, mais elles s’intéressent déjà . Mon petit-fils brode comme ses cousines et il fait un joli point . Mais la plus assidue,
    est l’aînée de mes petites filles qui a 13 ans et qui brode depuis plusieurs années, j’avoue en être très fière, j’espère pouvoir en faire autant avec les 2 petites . J’ai une véritable passion pour la broderie, je brode tous les soirs et j’avoue que c’est une détente merveilleuse après une journée de travail . Je vous souhaite à toutes des moments de bonheur à broder et à coudre . Stephanie

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    • Bonjour Stephanie,
      J’aime beaucoup admirer la broderie main. Je trouve que c’est un travail délicat avec un résultat qui m’apparaît comme être proche de la perfection. (Je ne brode pas vraiment à la main, mais j’observe des amies le faire et je trouve ça tellement beau).
      Je trouve ça génial d’avoir un petit fils qui se met à la broderie (et concernant votre petite fille qui à 13 ans, je pense qu’elle doit avoir un très bon niveau vu le nombre d’années qu’elle brode).

      Mon fils n’a jamais cherché à coudre (à part une fois à l’école où il a réalisé pour Noël, un panneau brodé main).

      Quand il a eu 8 ans, il est tombé malade et il a passé beaucoup de temps à l’hôpital. Les enfants hospitalisés dans ce service avaient à disposition une éducatrice tous les après midis pour les divertir. Il a découvert : les pompons (ceux qu’on réalise avec un bout de carton et un fil qu’on fait passer autour). Ces fameux pompons qui peuvent vous occuper des heures. Il en a produit une quantité industrielle :-D (mais vraiment beaucoup !). Il passait plusieurs heures chaque jour à en réaliser.
      (Il en a fait ensuite cadeau à beaucoup de monde que se soit dans le service à l’hôpital, pour des amis, maîtresse… en prévision de sa sortie).
      C’est une activité qui l’a beaucoup occupé dans ces moments difficiles et qui devait certainement lui permettre de penser à autre chose.
      Occuper ces mains, se concentrer sur une tache (couture, broderie, pompon…) ça fait du bien au moral :-)

      Bonne journée,
      Jennifer

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  5. Bonjour Jennifer, merci pour ce joli texte que j’ai partagé avec les amies qui ont confectionné avec moi des masques « barrières » pour notre commune : Chaillevette (en Charente-Maritime).
    J’ai moi aussi des souvenirs de journées passées avec ma grand-mère maternelle qui était couturière et qui m’a appris à broder, à faire du canevas et à coudre. J’ai aussi des souvenirs d’une vieille mercerie, dans l’Yonne, à Chablis, où nous allions choisir des canevas et tous les cotons DMC qui allaient avec. J’ai eu la chance de beaucoup profiter de ma grand-mère qui est décédée à l’aube de ses 100 ans. J’ai 2 filles que j’ai initiées à la broderie et à la couture (surtout une) et 2 petits-fils avec qui je fais des jeux et des travaux manuels mais pas de couture.
    Pensées amicales à toutes

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    • Bonjour Brigitte,
      Ohhh oui choisir ces cotons DMC… ma mémoire avait mis ça de côté ! Mais c’était effectivement un vrai bonheur. Ces jolis cotons tout neuf, emballés avec un petite étiquette ‘cartonnée’ qui maintenait les fils ensemble…
      Votre grand-mère a vécu bien longtemps, elle a pu vous transmettre beaucoup de choses :-) C’est toujours une joie de se rappeler de ces moments et de les transmettre à son tour également.
      Bonne journée

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  6. Magnifiques textes, en français et en italien.
    Pour moi, coudre à la main est une détente, une méditation. J’ai une machine à coudre mais je préfère coudre à la main, broder,assembler les couleurs et laisser vagabonder les pensées…
    Merci pour ce partage
    Mille pensées à toutes!!!

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    • Bonjour,
      Oui la couture à la main donne d’autres sensations que la couture machine. (J’ai commencé il y a plusieurs années un sampler, tout à la main… et j’éprouvais une forme d’apaisement en le faisant). Came détendait vraiment :-)
      Bonne journée

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  7. Merci pour ce beau texte et pour vos articles et conseils toujours instructifs. C’est vrai que coudre est genial et quand on « travaille » pour quelqu’un on pense beaucoup à cette personne c’est tres positif et benefique
    amicalement

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    • Merci Monique,
      Vous avez raison quand on ‘travaille’ pour quelqu’un on pense beaucoup à cette personne.
      Il y a 20 ans je réalisais pour une amie, un coussin de naissance (tout à la main, au point de croix). J’ai passé un temps assez long pour le réaliser, mais c’est vrai que j’ai pensé à elle tout du long de cette réalisation.

      Il y a 1 semaine environ, cette amie m’a renvoyé une photo de ce coussin en me disant qu’elle l’avait toujours gardé et que son fils avait même dormi des années (même en étant grand) avec ce coussin.En fait c’était un peu comme un doudou…
      Voilà… même 20 ans après (alors qu’on n’habite plus du tout dans la même région depuis fort longtemps) ce coussin est resté comme un lien fort entre nous.
      Bonne journée

      Répondre
  8. Bonjour Jennifer

    Merci pour ce beau texte , il est vrai …
    J’ai bientôt 60 ans et j’ai toujours cousu à la main , machine , tricoté , brodé au point de croix ( ma mauvaise vue ne me permet pas de faire d’autres broderies qui nécessite que cela soit parfait ).Vers 18 ans j’ai voulu me faire une robe ma maman ne voulant pas que j’utilise sa machine je l’ai donc cousue à la main …après ça elle m’en a offert une …que j’ai toujours …
    La couture pour moi est un plaisir , un moment rien que pour moi …cela m’apporte la sérennité qui me manque parfois .J’ai fait beaucoup de vêtements à mes filles .
    Malheureusement mes filles ne cousent pas …c’est dommage pour elles , cela développe la créativité …

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    • Bonjour Françoise,
      Votre maman vous a fait un beau cadeau en vous offrant cette machine après vous avoir vu si déterminée.
      Peut être que vos filles coudront un jour (je vois beaucoup de mes élèves qui se mettent à la couture très tardivement car souhaitent coudre pour leurs petits enfants et repensent à ce moment-là aussi à leur maman ‘couturière’ …)

      Répondre
  9. Bonjour Jennifer
    Ce joli texte a fait ressurgir beaucoup d’émotions; je suis toujours heureuse quand l’ouvrage est terminé (couture et tricot) et intérieurement je remercie mes grands mères et ma mère d’avoir su transmettre leur savoir de génération en génération ; actuellement je transmet l’amour de la couture à ma petite fille ; ma fille n’a jamais voulu apprendre.

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    • Bonjour Anne Marie,
      Oh oui c’est magnifique de transmettre ainsi son savoir faire de génération en génération.
      Et comme je le disais à Françoise dans le message précédent le votre : « Peut être que vos filles coudront un jour (je vois beaucoup de mes élèves qui se mettent à la couture très tardivement car souhaitent coudre pour leurs petits enfants et repensent à ce moment-là aussi à leur maman ‘couturière’ …) »

      Répondre
  10. Bonjour Jennifer,

    Un GRAND MERCI pour ce texte magnifique que je viens d’imprimer et que je vais encadrer pour l’offrir à Maman, qui coud beaucoup et fait de nombreux travaux manuels, ne supportant pas l’inactivité.
    Belle journée !

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  11. Magnifique texte!
    Coudre et surtout broder me calme beaucoup et font parti de ma thérapie pour mes problèmes nerveux.
    Maman voulait m’apprendre à coudre car étant couturière de métier mais à cette époque là,cela ne m’intéressait pas.Je faisais du canevas et je tricotais.Je brodais aussi un petit peu car j’aimais beaucoup cela beaucoup plus que la couture.Ma grand-mère maternelle m’a obligé à coudre avec un dé lorsque j’étais en vacances chez elle.Maintenant,je ne pourrais ni coudre ni broder sans dé.
    Que de souvenirs remontent à la surface en lisant ce texte.
    Bon après-midi et merci.

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    • Oui c’est un très beau texte et effectivement la couture nous apporte beaucoup à différents points de vue de la santé.
      Vous me parlez de votre maman et effectivement de nombreuses personnes me font cette remarque « ma maman voulait m’apprendre à coudre, mais à cette époque cela ne m’intéressait pas ».
      Je trouve que c’est très bien de s’y mettre… même « tard ».
      Comme on dit, il n’y a pas d’âge pour apprendre. C’est aussi l’occasion de partager des connaissances avec ses enfants, petits-enfants.
      Moi je me souviens de ma grand-mère qui m’amenait dans des merceries et j’allais me choisir un canevas à broder. (un tout petit canevas pour enfant, mais c’était tellement plaisant à faire).
      Bonne soirée

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  12. Merci pour magnifique texte. Mes mains me permettent de moins en moins ce plaisirs mais malgré tout je résiste , j’ apprécie votre blog ,vos conseils sont très clairs.
    Merci pour tout, courage et à bientôt .

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    • Je suis désolée pour vos mains. Actuellement j’ai un problème d’œdème à une main (qui est presque entièrement dégonflé, mais pas totalement…).
      Bref je ne peux que compatir, car cela est très handicapant.

      Vous avez bien raison de résister, il y a différents moyens de continuer à suivre une passion.
      Lorsque je faisais du patchwork, des dames venaient juste admirer le travail des autres personnes, et parler avec nous… Elles donnaient également des conseils car ne pouvaient quasiment plus coudre à la main, mais avaient de l’expérience à partager.
      Donc quelque fois l’une d’entre elle me disait : « Jennifer tu peux me finir cette couture à la main, je n’y arrive plus »… et je lui faisais sa couture.
      On terminait ainsi notre après-midi, contentes toutes les deux (moi d’avoir pu l’aider et elle d’avoir pu finir un travail qu’elle ne pouvait plus finir seule).

      Bonne soirée

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  13. Bonsoir,
    quel joli texte.
    J’ai pris des cours de couture lorsque les enfants ont eu 8 et 6 ans ils ont maintenant 50 et 48 ans et j’ai apprécié, elle me permet de me concentrer et d’oublier certains ennuis.
    Une de mes petites filles se débrouille bien aussi et fait des travaux manuels qu’elle adore.
    Bonne continuation !
    Bonne soirée.

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