Il y a 2 semaines je suis allée visiter le musée Barthélemy Thimonnier. Un musée consacré à la machine à coudre et aux cycles.
Ce musée est situé à Amplepuis (69550), une petite ville de moins de 6 000 habitants où je vis depuis maintenant plus de 10 ans. Barthélemy Thimonnier est l’inventeur de la machine à coudre. Il a vécu et il est mort également à Amplepuis.
La ville lui a donc consacré un musée. Mais ce musée ne contient pas uniquement l’histoire de la machine à coudre mais aussi celle des cycles (vélos).
Voilà ce que nous apprends le musée à propos de ces 2 inventions révolutionnaires :
Cycles et machines à coudre ont de nombreux points communs : objet manufacturé, mêmes constructeurs (Peugeot, Opel…) et aussi même mécanique (une pédale qui entraine une roue). Reflets de la vie du 19ème siècle, ces 2 objets du quotidien ont laissé leur empreinte dans notre société. Le musée raconte leur histoire.
La visite commence par un historique de l’aiguille à coudre. En effet cette histoire commence déjà à l’époque préhistorique. A cette époque les hommes avaient déjà besoin de se vêtir en cousant des peaux d’animaux. Ils utilisaient pour cela des arêtes de poisson en guise d’aiguille ou un os percé dans lequel était enfilé un boyau.
Après cette brève introduction on découvre le processus de fabrication d’une aiguille. L’aiguille a joué un rôle essentiel dans la mécanisation de la couture.
Barthélemy Thimonnier (19 août 1793 – 5 juillet 1857)
Les parents de Barthelemy Thimonnier sont teinturiers. Barthelemy Thimonnier apprend le métier de tailleur à domicile.
Pour ne pas partir à l’armée, il se mutile volontairement deux doigts de la main droite. Il va ensuite développer un “métier de couture” en 1829 et déposer le brevet en 1830. Il redéposera 2 autres brevets en 1845, puis en 1848, pour une machine dite “couso-brodeur”, pour coudre, broder et faire les cordons.
Tout au long de sa vie il essaye de perfectionner son invention et de l’utiliser pour créer un atelier mécanique. Il obtient une médaille d’or à l’exposition universelle à Paris en 1855.
Malade, il meurt en 1857, dans la misère et sa femme revend ses outils pour payer ses dettes.
Je vous montre en vidéo des prototypes du métier à coudre sur bâti. Premier brevet de la machine à coudre en état de fonctionnement, 1830.
Voilà donc les ancêtres de nos machines :
Une petite scène reconstituée de l’époque :
Après la mort de l’inventeur c’est son fils Etienne qui reprend la vente de machine à coudre à son compte et voilà ce qu’il vend en 1867 :
Machine à coudre sur bâti – Maison Thimonnier 1867
Autre exemple de machine vendu par l’entreprise Thimonnier :
Machine à coudre “Pic-up” , c’est une machine à points de chainette pour assembler les tissus avant la teinture.
Aujourd’hui l’entreprise Thimonnier fabrique des machines qui maitrisent la soudure des matières plastiques, qu’il s’agisse de la soudure thermique, à impulsion, par ultra-sons ou de la soudure à haute fréquences. Cette spécialisation lui permet de s’adresser à tous les secteurs de l’industrie : fabriques de gilets pare-balles, de piscines gonflables, de bâches…
Voilà je vais m’arrêter là pour cette première partie. Dans la seconde partie je vous montrerai de belles machines d’époque et même un modèle qui a été interdit à la vente car jugé anti hygiénique !
J’espère que cette petite visite vous a plu ?
La suite est désormais en ligne : visite au musée de la machine à coudre (partie 2 ! )
11 réflexions au sujet de “Musée de la machine à coudre (Partie 1)”
waouw, super cette visite, j’aimerais y aller à ce musée. A faire les prochaines vacances, peut-être car c’est à 600km de chez moi.
Effectivement, c’est une visite à programmer lors de futures vacances ;-)
super. je couds toujours sur une machine noire avec plein de fioritures dorée et qui s’appelle NEW YORK Elle est électrique dans une valise de transport. Point avant,point arrère, mais pas de zig zag hélas
Oui les premières machines n’avaient pas beaucoup de point (ma première machine avait : le point avant, point arrière, zig zag et boutonnière), et avec ça j’ai pu déjà réaliser vraiment beaucoup de choses.
Très tentée par une visite si je passe un jour dans cette région. Merci pour cette découverte. J’attends la suite avec impatience.
Oui ça vaut vraiment le coup de voir ce musée. La suite je vais la mettre normalement cette semaine.
Coucou, Merci pour cette visite …. j’adorerais y aller mais , hélas, j’habite trop loin (Belgique)
Bonne journée
Oui effectivement ça fait « un peu » loin… Un jour peut être, à l’occasion de vacances dans le sud…
Bravo, c’est vraiment très gentil de partager de si belles infos à des toquées de couture !!! Et la suite sera tout aussi appréciée !!! Merci merci, et très belle continuation dans vos superbes créations !
Belle journée avec toutes mes amitiés
Je pense mettre la suite cette semaine normalement :-)
Bonjour,
Je recherche des informations sur ma machine en fonte modèle cuir probablement d’un cordonnier. Il est inscrit sur le pied AULNER THIERY SIERCK. Pourriez vous m’aider je ne trouve rien sur internet. Merci d’avance